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La face cachée d’un auteur en auto-édition

by Jessika
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la face cachée de sabre maiszières

Sabre Maizières ou la truculence

Remontons en novembre dernier…

Je participe au salon de l’encre et des mots de La Rochelle. Les stands se ressemblent plus ou moins tous et aux détours d’une allée, impossible de ne pas le remarquer. Sabre Maizières et son fameux chapeau. Du haut de sa carrure charpentée, il me salue et une immédiate sympathie émane de sa truculente personnalité.

la face cachée d'un auteur en auto-édition
Sabre Maizières au salon de La Rochelle

Aujourd’hui, à travers l’interview qui va suivre, je vous propose de faire sa rencontre et de découvrir qui ce cache derrière ce mystérieux pseudonyme.

L’écriture depuis toujours

Peux-tu te présenter en quelques mots

J’ai toujours écrit, depuis mes 15 ans… N’importe quoi, des textes, des chansons pour des petits groupes, des lettres pour les copains, dans des assoc’, et quelques articles de journaux… Tout s’est dissous au fil des ans, puis des bribes de manuscrits, des idées… Un rêve, la nuit, donne un texte le matin… Un film, un autre livre, et un scénario germe dans mon esprit. Pour mon malheur, j’écris presque de tout, ou du moins toutes les formes de romans, amour, contes, récits, érotiques ou pas…

Le genre érotique est onirique

Le genre érotique est onirique, on entre autant dans les corps que dans les esprits. Beaucoup ressentent des sentiments et en laisse paraitre d’autres. L’amour, le sexe sont sur une palette allant du noir au rose, du sweet au hard… Du « je t’aime » à « je te veux »… Et quel autre genre littéraire peut tout générer de la peur à la tendresse, du dégoût à l’envie, de la compassion à la colère…

Pour toi, qu’est-ce que l’érotisme ?

L’érotisme comme philosophie de vie

L’érotisme est une philosophie de vie. Quelqu’un a dit « aimez vous les uns les autres », Jésus était un prophète érotique « Mangez mon corps, buvez mon sang ». Tout est dit. De l’amour à la mort, de la foi à la peur. Tout est là. Partagez, échangez, les idées comme les gestes… N’ayez pas peur d’aimer. Ne craignez pas de désirer. Certes Sodome, certes l’enfer… Mais que serait la liberté sans l’interdit. Chacun choisit sa voie, sa pensée… Tout est possible entre adultes consentants. Aucun jugement.

L’érotisme dans un seul regard

Pour moi ? L’érotisme peut être dans un seul regard.

Hétéro, je dirais… Les yeux d’une femme qui se baissent…

Sabre Maizières, s’inspirer de tout

Où trouves-tu ton inspiration ?

Dans tout. Un rêve, une discussion, un autre livre, un film… Tout, un article de journal, une info… Je ne sais pas, je ne prémédite pas. L’idée me percute et mon esprit brode… Il n’y a qu’à lire mes newsletters, les histoires mensuelles sont de tous les genres. Un petit chat qui découvre la neige, une guerre entre indiens et soldats, le désespoir d’un naturaliste, une femme avec une femme… J’aime surprendre, être là où l’on ne m’attend pas.

Quels sont tes auteurs / œuvres préférées ?

Je vais vous étonner, je pense.

Hergé et toute son œuvre, Tintin y compris…  Bernard Clavel, toute son oeuvre… Dan Brown (Da Vinci Code, entre autres)… Nicolas Beuglet (Complot, entre autres) et plein d’autres…

Peux-tu nous présenter ton nouveau roman qui sortira le 20 mars prochain ?

Magister Voluptatis

Magister Voluptatis. Le tome 1 – Crucifixion est paru l’an dernier. Le 2 – Résurrection paraitra le 20 mars. Pourquoi le 20 mars ? Parce que le 20 mars 2022 est une date présente dans le livre. Sans le vouloir, sans le savoir, mon livre percute l’actualité. Il se passe de nos jours, et les Présidents russe et chinois y sont présents ?!? Quoi ? me direz-vous… Hé oui… J’en frémis moi-même. 

De quoi parle Magister Voluptatis ?

Marie Neuville, mon héroïne, se trouve « embarquée » dans des mésaventures de la D/s (Domination / soumission) en rencontrant Domitien Zammfir qui deviendra son « Maître » en même temps que son mentor. Au travers de son parcours, je dépeins tout ce que les femmes ont pu subir, endurer de la part des hommes depuis la nuit des temps. Episodes, scènes, qu’elle vit elle-même, ou décrites, passées, présentes… Le tome 1 est sa descente aux enfers jusqu’à sa crucifixion sur une Croix de St André…

Le tome 2 -Résurrection

Le tome 2 – Résurrection verra sa renaissance. Ce qu’elle fera de tout ce qu’elle aura pu apprendre de ses expériences, de cette manipulation mentale qui conduit les puissants à endoctriner les masses. C’est une dualité permanente homme/femme, riche/pauvre, et par là, société patriarcale/matriarcale. Je précise que cette histoire fait la part belle à la liberté individuelle.

J’ai été étonné de l’accueil reçu de la part des femmes. En moyenne sept lectrices, pour trois lecteurs. Au point que toutes mes précommandes proviennent de lectrices : « Que va-t-il advenir de Marie ? »

L’auto-édition

Un travail colossal

Pourquoi avoir opté pour l’auto-édition ? Est-ce que tu en es content ? Quels sont les avantages et les inconvénients ?

Mon choix a été simple. Auto-édition simplement pour que le roman existe, sans attendre le bon vouloir d’une maison d’édition. Il est vrai qu’avec la passion d’écrire, il faut aussi devenir gestionnaire de sa propre maison d’édition, il faut alors tout faire : gérer la correction, les bêta-lecteurs (merci à tous ceux qui travaillent avec moi), gérer la correction, la mise en page, trouver un graphiste, et gérer la pub, la com, les salons, la vente (Amazon et soi-même). Un travail colossal.

L’auteur (moi même) : Sabre MAIZIERES, mais je ne serai rien sans…

L’assistante Ô’Mélie : alpha lectrice, mise en page, gestion informatique, site internet, ventes…

Le correcteur : Ludovic Giraud, qui, au 3ème roman est toujours présent et efficace.

Le graphiste : Yves Dubosson , un passionné, un créateur à l’écoute de mes demandes.

Le publiciste : qui édite les goodies.

Et surtout mes bêta-lecteurs qui sont extras : Les français : Danou, Jacques et Philippe ; la canadienne Sarah-Jane, le suisse Paul. Je les remercie de leur fidélité, et de leur aide.

Voici l’équipe Sabre Maizieres au complet.

J’ai choisi ma liberté

L’auto-édition pour la liberté. J’ai été dragouillé par une petite ME, mais trop de concessions sur des modifications de mon texte, sur la couv’… J’ai préféré refuser. Même si je vendrai dix fois moins de livres, je garde ma liberté.

Je l’aime trop… Ma liberté…

Quel est ton meilleur souvenir d’auteur ?

Il me serait facile de dire : la rencontre avec l’écrivaine, primée au Salon de La Rochelle pour la meilleure romance épicée : Jessika Lombar

Mais je dirai, comme beaucoup, la réception de la première « épreuve », exemplaire du livre, juste avant la parution. A ce moment là, tu as ton premier bébé dans les bras. C’est très émouvant.

son premier roman

Sabre Maizières, secret d’un pseudo

Comment as-tu choisi ton pseudonyme ? D’où vient-il ? Que signifie-t-il ?

Mmmm question indiscrète… Beaucoup de sources m’ont conduites à d’abord choisir mon nom : MAIZIERES. La vie, l’enfance, le passé… Le nom d’un village où le bonheur se cueillait à chaque détour de chemins, dans chaque pâquerette, dans chaque arbre…

Le prénom ? L’exploration d’un dictionnaire de prénoms rares… Et quitte à choisir une initiale… Les plus malignes comprendront…

SM et le SM

Es-tu toi-même adepte du BDSM ? Quelle est ta conception de cette pratique ?

Oulah, très vaste sujet. Beaucoup trop vaste pour l’explorer ici. J’apprécie toute la philosophie de l’érotisme, voir plus haut… Et j’apprécie au plus haut point les rapports entre les femmes et les hommes. L’ambigüité des dialogues tant sociétaux, qu’amicaux, voire érotique. Quand commence la séduction, le plaisir du verbiage ?… Les échanges psychologiques, philosophiques. 

Le BDSM… Je n’en suis pas un pratiquant régulier, mais cet univers m’intéresse, comme tous les univers psychos.

La soumise fait naître le maître

Pour beaucoup le dominant est le maître du jeu, mais si tu te plonges dedans tu découvres vite que c’est le ou la soumise qui fait le maître, et non l’inverse. Mais tout peut être jeu, un jeu de rôles sérieux, mais qui doit être un plaisir pour tous les « joueurs ». Un jeu à multiple facettes.

Ce que j’aime ? La liberté… Et surtout entre adultes consentants…

Mais il faut bien maîtriser ces univers. Ma vie privée n’est pas celle de Sabre MAIZIERES, et Sabre MAIZIERES n’est pas totalement moi.

Image par Espressolia de Pixabay

Si tu étais une couleur, laquelle serais-tu et pourquoi ?

Le rouge et le noir, mon côté stendhalien ! Le noir pour le sombre, le doute, l’ignorance et l’envie de découvrir. Le rouge pour la lumière, l’envie, le désir et le plaisir…

Question subsidiaire : quels sont tes projets ?

Sabre Maizières

La diversité et l’organisation au service d’une plume imaginative

Un autre livre dans un autre style pour la fin d’année : Les Nips, les vacances d’un enfant de la ville à la campagne. Il a dix ans, et nous sommes en juillet 1969. Il ne croira pas que l’homme est allé sur la lune, mais il sera persuadé que sa cabane dans les bois est attaquée par des êtres primitifs…

Pour 2023 : Dos d’âne, le parcours épicurien et philosophique d’un clochard céleste qui ne se promène que dans les régions viticoles de notre beau pays sur fond de magie, de mystère et de secrets…

Sinon ? Ben que la covid et la Russie nous lâchent la grappe pour voyager en Europe sans se priver de nourriture pour payer le gas-oil…

Le mot de la fin

Enfin, presque…

Comme vous avez pu le percevoir à travers ces quelques questions, l’auteur ne manque pas de caractère et de tempérament. Ses écrits sont à son image, généreux, facétieux et authentiques.

Son professionnalisme est épatant et son travail d’auto-édité colossal. Il mérite vraiment que vous le lisiez.

Un petit cadeau de l’auteur

Après avoir commencé mon roman Les lèvres rouges, Sabre m’a envoyé ce petit texte.

Je vous le partage pour le plaisir de lire et surtout de vous familiariser avec son style.

Réveil surprise

« Tout a commencé par une tiède nuit de mars…

Le chat tournait dans la maison. Après s’être fait rembarrer par deux fois du lit, il cherchait un lieu propice pour finir sa nuit…

—Tiens, la table de la cuisine. De là-haut je pourrai surveiller les alentours… Allez hop ! En plus ils m’ont laissé un oreiller pour poser ma tête. Mouais, pas super confortable. C’est carré et plein de boutons…

C’est comme ça que sur les coups de quat’plombes du mat’, le chat a décidé que s’il s’emmerdait, il n’avait qu’à regarder la télé…

Ma femme :

—P… ! Qui c’est ?

Moi, je me marre, ayant compris immédiatement ce qui se passait…

—C’est le chat qui s’fait iéch, il a foutu la télé.

—Et merde je m’étais rendormi après l’avoir viré…

Je me lève, je la bouscule, elle est réveillée…

Et je vais éteindre la télé. Je me recouche, mais la nuit est morte pour moi. Et en plus j’ai Jessika Lombard qui me fait de l’œil sur ma table de nuit. Elle est à genoux, dans une belle robe rouge avec de longs cheveux noirs qui coulent sur ses épaules… Je finis de me réveiller. Ce n’est pas Jessika, mais « Les lèvres rouges », l’un de ses romans à haute teneur d’épices… J’ai entamé ce livre ces jours derniers, et étant un lecteur « haché » (qui lit par moments, digère le texte, et y revient pour mieux le savourer…) je me dis que : « Quitte à finir ma nuit, autant la passer en douce compagnie »

Petite lumière…

—Ça ne te gêne pas si je lis ?

—Fais comme tu veux, moi je dooooors…

Vas-y Jessika, raconte-moi une histoire…

lit rouge et noir chambre secrète

Violette, petite oie blanche rencontre Edouard, pervers narcissique. Jessika m’angoisse. Sa plume se conjugue au « tu ». Et le lecteur s’en prend plein la gueule. T’es une conne ! Tu pleures ! Tu l’aimes, et il t’humilie… Bref je suis Violette, et malgré ma silhouette sans ambigüité dans le domaine de l’androgynie, ma surcharge pondérale et mon âge où l’on parle plus d’expérience que de spontanéité… Vous verriez la tronche de la Violette… Mais c’est son parti-pris rédactionnel et l’on se trouve immergée dans cette héroïne fragile. L’on comprend encore mieux sa descente aux enfers psychologiques. L’Edouard n’est pas un copain que j’ai envie de me faire. Mais on est Violette et incapable de lui foutre notre main dans la gueule, prisonniers de cette héroïne à laquelle on a envie de lui foutre notre pied au cul…

Le roman est à la fois énervant, excitant, irritant et passionnant…

Mais réagis Bon Dieu ! Violette !

Bon, je lis… Heureusement j’en arrive au moment où un autre homme me regarde, moi, Violette, sorte de tulipe fragile que le vent bouscule. Et, pris, dans cet élan de tendresse, je prends une douche devant lui, et je me laisse amener au Château de Montravel, au Tribunal des Fantasmes…

Pas de scènes érotiques à proprement dites, juste des dialogues, des scènes dépeintes avec assez de justesse pour les ressentir, et de flou pour les imaginer…

Merci Jessika. Moi qui suis à la fois cette Violette, et ce mec, qui se prend pour un écrivain, je me suis soudain senti « dans une forme » idéale. Beaucoup plus sensible aux contextes, aux ambiances, plutôt qu’aux descriptifs trop crus (que j’écris pourtant), je me pris d’humeur coquine pour m’enquérir de la profondeur du sommeil de la femme en chien de fusil, couchée à côté de moi… Une légère exploration de son intimité, un doigt de conversation, et Madame se veut accueillante à ma proposition de réveil câlin… Pas de « Maaiiisss je m’étais rendormiiiieee, meeerrrddeee, faaaiiisss cchhhiiieerr »

Juste ses reins se creusent

Sa respiration qui se module. Ses cheveux dans ma poigne et son épaule dans mon autre main… A la cuillère, je la cueille. Nous commençons langoureux, mais bon, cela ne m’amuse qu’un temps. Ce matin j’ai faim ! L’ogre vire Violette, je suis trop à l’étroit dans cette héroïne. Le mâle, le viril (c’est moi qui écris, j’dis c’que j’veux ! Na !) s’empare des manettes.

Assez du tangage… Viens saisir la barre Moussaillette ! Et sans même un baiser, le mât est empourpré entre les lèvres (rouges). Mouille l’ancre, Marinière, c’est les hauts fonds, on va râcler. Et l’équipage enjamba le pont pour entamer un roulis qui nous emmena vers la tempête… Un aperçu des anges pour elle, mais le géant a encore de l’appétit…

—A quatre pattes la moussette ! Et c’est debout que, positionné en poupe, je fais crier la proue.

Purée ! Je retrouve ma sauvagerie d’il y a encore quelques saisons, l’élan de nos premières années, je me sens Ulysse et Poséidon, je maîtrise les vagues et les nefs.

Capitaine au long cours, je tiens la barre !

Et ce n’est pas peu dire…

Le vaisseau tremble, les écoutilles couinent, et les sabords battent au vent. Madame part encore.

Le gargantua s’écroule, le haricot magique en bannière. Et c’est l’équipage qui prend les commandes. La voie d’eau ne tarde pas à s’épancher, mais elle est jugulée en une bouche de mer encore tiède de reconnaissance…

Un réveil surprise aux « lèvres rouges »…

Merci Jessika. Ton livre, je ne l’ai pas encore fini, mais… Il est très… agréable à lire… Propice aux rêves. »

Sabrement vôtre !

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Pour plagiez l’auteur du jour, Jessikament vôtre !

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1 Commentaires

Yves 16 mars 2022 - 14h23

Un personnage, ce Sabre, et qui t’a fait un très beau cadeau. Tu as eu une grande chance de le rencontrer à La Rochelle.
Je sens que je vais aller de ce pas m’abonner à sa newsletter.

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