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Histoire de petite culotte

by Jessika
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histoire de petite culotte

Les secrets de ma plume

Fantasme ou réalité ?

Quelle est la chose la plus folle qu’il vous est arrivé de faire ?

Par un geste prémédité ou tout simplement sur un coup de tête ?

Katia, l’héroïne de Rose Noir, mon premier roman, après une longue période passée à être spectatrice de sa vie, a décidé d’en devenir l’actrice principale. C’est un élément déclencheur anodin et pourtant décisif qui l’a poussée à changer radicalement.

Se débarrasser de son épaisse toison

Tout avait donc commencé le jour où elle avait entrepris de se débarrasser de son épaisse toison pubienne. Une fois libérée, rien n’avait jamais plus été pareil. Ses sensations avaient été décuplées et ses complexes s’étaient envolés comme par miracle.

Après tout ce temps gaspillé à se cacher au fin fond de sa chrysalide, le papillon avait éclos et comptait bien profiter de ses ailes fragiles.

Ouvrir la boîte de Pandore

Katia avait donc ouvert la boîte de Pandore sans se douter des conséquences que cela générerait, sans présager non plus des ressources immenses qu’elle allait y découvrir.

La boîte de Pandore

La petite culotte

Monsieur S, le tombeur de ces dames

Katia travaillait dans un open space où les oreilles indiscrètes côtoyaient les bouches les plus bavardes. Tout se savait, tout se disait, tout se répétait. Tout se chuchotait et se déformait aussi.

Or, lorsqu’elle décida impulsivement de se séparer de sa petite culotte dans les toilettes et de la faire livrer à Monsieur S, le responsable des achats dont elle ne connaissait que la voix par téléphone, elle n’hésita pas un seul instant. La réputation sulfureuse de tombeur de ces dames dont bénéficiait Édouard S n’était plus à faire. L’homme, sans gênes, lui avait demandé de le surprendre. Il était exigeant et rompu à l’exercice de séduction, habitué qu’il était à chasser les proies féminines.

L’enveloppe Kraft

Katia, qui avait déjà assez perdu de temps avec sa timidité, avait envie de se démarquer des autres, comme si le séduire était son nouveau challenge. La jeune femme réfléchit à ce qu’elle pourrait bien lui proposer pour l’impressionner, maintenant qu’elle avait attiré son attention. Elle s’engouffra dans les toilettes et glissa le petit sous-vêtement qu’elle avait porté toute la journée dans une enveloppe Kraft. Elle savait que celle-ci renfermait ce qu’elle avait de plus intime, ses sécrétions, ses odeurs, toutes imprégnées sur la fragile étoffe.

Bander en sniffant la culotte

Elle descendit en bas de son immeuble pour y attendre le prédateur par le trophée alléché. Il s’empara de l’offrande et ne s’attarda pas. Ce n’est que quelques minutes plus tard que Katia devina le trouble qu’elle avait suscité lorsqu’il lui téléphona pour lui singifier qu’il était en train de s’enivrer de ses sucs épicés. Il lui dit, sans détours, qu’il bandait comme un fou, éperdu de frustration, en sniffant la petite culotte.

Katia en fut toute retournée. D’une part, c’était la première fois qu’elle osait une telle mise en scène. Son audace la fit rougir, alors qu’autour d’elle, nul ne pouvait se douter de l’émoi qui la submergeait. D’autre part, la voix rauque de Monsieur S, excité par l’odeur intime qu’elle lui avait offert, avait échauffé son entrecuisse. Elle était humide comme jamais, désormais dépourvue de sa petite culotte. Son fauteuil risquait de se souvenir de cette drôle d’aventure.

Coïncidence ou prémonition

Imaginez ce que mes collègues de travail se sont demandés lorsque je leur ai avoué que j’écrivais des romances érotiques. Cétait à l’occasion de mon anniversaire. Ils avaient organisé un apéro et m’avaient offert un magnifique stylo à plume. Coïncidence ou prémonition ? Je ne le saurais jamais. Toutefois, je n’ai pas pu résister à l’envie de leur révéler mon secret.

Des similitudes troublantes

Contrairement à ce que je craignais, ils ont tous acheté le bouquin sans jugement ni préjugé. Que se sont-ils dit ? Ont-ils pensé que mes écrits étaient inspirés de la réalité ?

Nous travaillions dans un open space avec des contacts uniquement téléphoniques et le hall de notre immeuble ressemblait étrangement à celui que je décrivais dans le chapitre de la fameuse culotte.

Qui était ce Monsieur S dont je racontais les affres olfactives ? Était-il un de nos clients ? Un de nos chefs ? Ou simplement le fruit de mon imagination débordante ?

Je les ai surpris en train de consulter la liste des clients dont le nom de famille commençait par la lettre S.

Je les ai vu agiter sous mon nez l’enveloppe Kraft compromettante à chaque fois qu’ils préparaient une livraison.

Laissez planer le doute

Je n’ai jamais tenté de les dissuader. J’ai préféré les laisser croire. C’était tellement amusant. Encore aujourd’hui, quand je repense à ma collègue anglaise (toujours la même, celle dont je parle dans la chambre secrète) en train de lire Rose Noir en plein milieu du bureau, entre deux appels.

Ses mimiques, tantôt choquées, tantôt gênées, ses joues rosies, ses sourires en coin. J’avoue que c’était jouissif pour moi. Assister aux réactions d’une lectrice en direct, fut l’anecdote la plus mémorable qu’il m’ait été donnée de vivre en tant qu’auteure.

Pas de filtres, pas de réflexion ni de falsification. Juste l’instinct et l’instant brut à l’état pur.

Je pouvais me rendre compte de l’effet que produisait ma plume et elle faisait mouche…

Fantasme ou réalité ?

Quant à la petite culotte que j’aurais peut-être livrée à Monsieur S devant l’immeuble et la scène qui s’ensuivit dans sa voiture garée au sous-sol après la fermeture du bureau … j’ai envie de vous dire : fantasme ou réalité ?

Histoire de petite culotte

C’est ce que mon mari m’a répondu, lorsqu’à l’époque, je lui avait transmis mon texte par mail. En effet, j’avais pris l’habitude de lui envoyer mes chapitres au fur et à mesure que je les écrivais et je dois avouer que cela l’émoustillait beaucoup.

Alors ne rêvez pas !

Étant donné qu’il attend encore la réponse, ce n’est pas aujourd’hui que je vais vous la donner…

L’érotisme, c’est aussi faire travailler l’imaginaire et je ne veux pas interférer dans le vôtre avec une réalité qui pourrait vous décevoir.

D’ailleurs, avez-vous réalisé un fantasme en vous disant que la réalité n’était vraiment pas à la hauteur de ce que vous attendiez ?

J’attends vos réponses avec impatience.

Rose Noir, le roman

Pour en savoir plus

Cet article vous a peut-être donné envie de lire Rose Noir et les aventures de Katia. Vous pouvez vous le procurer en version Broché ou numérique, et même me contacter pour une dédicace.

Et pour découvrir d’autres anecdotes d’écriture et d’autres confidences, la rubrique Les secrets de ma plume est à votre disposition.

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1 Commentaires

Yves 23 mars 2022 - 12h35

Peut-on dire que les similitudes entre la vraie vie et le roman sont un peu culottées ?
Et pour répondre à la question qui termine cet article : c’est vrai, pour moi notamment, que le fantasme est toujours plus beau lorsque je l’imagine que lorsque je le réalise.

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