ROSE NOIR

by Jessika
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Rose Noir

Les secrets d’un roman

Rose Noir. Mon premier roman a connu un beau succès. Certains lecteurs me questionnent souvent sur les motivations qui m’ont poussée à écrire. Pour lever le voile sur leurs interrogations, j’ai décidé de tout vous raconter.
Pour mieux comprendre, il faut remonter dans le temps, le 16 Janvier 1982

Quand tout a commencé…

À 14 ans, je suis une jeune fille timide, studieuse et romantique. Je suis amoureuse de l’amour. J’ai le nez continuellement dans mes livres. Je suis passionnée de lecture et poésie.

Un beau jour de janvier 1982, une amie m’invite à son anniversaire. J’hésite à accepter car je ne connaîtrai personne et je déteste me confronter à l’inconnu.

Une timidité maladive

Très peu sûre de moi, maladivement timide, introvertie, je passe à côté de belles choses en me privant de toutes les opportunités qui peuvent me mettre en danger. Je le regrette. J’en suis consciente et j’ai très envie de changer. C’est pour cela que je décide d’accepter de me rendre à cette fête.

La surprise

Très rapidement, je m’ennuie. Je ne me sens pas très à l’aise, épiée par tous comme la nouvelle qu’on intronise dans une bande déjà constituée. Objet des convoitises, éperdument gênée, je me dis que je ne vais pas m’attarder. Après une heure, j’avertis ma copine que je dois partir. Malgré son insistance pour que je reste encore un peu, je me rhabille et me dirige vers la porte d’entrée.

C’est à ce moment-là qu’elle s’ouvre sur deux jeunes hommes. Un grand aux yeux verts et un plus petit aux yeux noisette. Ce dernier s’avance vers moi…

Le premier impact vient de se produire.

Le premier impact

Surprise, je marque un temps d’arrêt. Le garçon m’adresse un sourire ravageur, qui ne me laisse pas indifférente.

—Hep, Moussaillon, où vas-tu donc comme ça ? (petite précision, je porte une marinière)

—Bonjour, murmuré-je timidement, euh, et bien… je vais rentrer.

—Tu ne peux pas partir alors que la fête bat son plein.

Je me retiens de rire. Fait-il de l’ironie ou se moque-t-il de moi ?

Je ne le connais pas assez pour être capable de m’en rendre compte. Il me barre la route. Je dois rebrousser chemin. Il insiste tellement pour que je reste encore un peu. Son ami qui le dépasse de deux têtes a l’air plus discret. Valérie, ma copine, les accueille avec soulagement, espérant que la mayonnaise prenne enfin et que sa fête démarre. Les deux nouveaux arrivants viennent tout juste de terminer leur match de foot et meurent de soif.

La boum

Le frère de Valérie tourne un des boutons de la chaîne hifi (nous sommes bien dans les années 80) et un son plutôt mauvais se répand dans la pièce dont les meubles ont été poussés pour permettre de danser plus aisément. Je me retrouve dans la pire situation possible pour moi, au milieu de la pièce, comme une godiche qui tente de dissimuler sa gêne.

Autant je peux passer des heures à danser devant le grand miroir de la penderie de mes parents, autant il m’est presque impossible d’esquisser un pas devant une assemblée d’inconnus. Pourtant, je vais devoir user de subterfuges pour que personne ne comprenne mon désarroi ridicule et initie quelques discrètes ondulations qui doivent donner le change.

Le jeune footballeur qui m’a quasiment retenue de force, se tient toujours près de moi et son sourire produit une chaleur inhabituelle dans mon ventre. J’ai la désagréable sensation d’avoir de la fièvre alors que, bizarrement, mes mains sont gelées. Soudain, le rythme se fait plus doux et les premières notes d’un slow de Polnareff résonnent dans ma poitrine. Le garçon s’approche tout près de moi sans que je n’y prenne garde, enroule ses bras autour de ma taille et commence à chantonner les paroles du tube du moment.

—Quand tu dors près de moi, j’ai le cœur au bout des doigts… Je t’ai-aime. Quand tu pleures dans mes bras, j’ai les yeux qui pleurent pour toi…Je t’ai-aime…

Sa voix murmure dans mon oreille. Je ne sais pas vraiment comment réagir alors je fais de mon mieux pour me donner une contenance. De l’extérieur, ça semble naturel mais au fond de moi, je suis pétrifiée. Lorsque ses lèvres effleurent les miennes, je sursaute légèrement. Il n’en est pas découragé pour autant, bien au contraire. Il se colle contre moi.

Le baiser

Sa bouche gourmande s’empare de ma langue. Je ferme les yeux et me détends un peu au contact si sensuel de ses baisers. En les rouvrant, je remarque un adorable grain de beauté ourlé à la commissure droite de sa lèvre supérieure. Je n’ai pas le temps de l’observer, il a déjà recommencé à m’embrasser. Cela dure très longtemps.

Son regard doux et espiègle à la fois, qu’encadrent de longs cils enjôleurs, m’enveloppe d’un kaléidoscope de couleurs automnales, chaudes et réconfortantes. Dans son iris, je peux déceler de minuscules éclats de noisettes, d’amandes, de noix, de pistaches et de marrons glacés qui taquinent ma gourmandise et s’incrustent à ma propre rétine monochrome.

La rencontre

Un impact vient de se produire entre nos deux âmes. Cela a été foudroyant, furtif et totalement invisible à l’œil nu.

Ce qui se trame au plus profond de nos êtres bouleversera le restant de nos vies et nous sommes loin d’imaginer à quel point car dans l’immédiat, si nos âmes se sont reconnues, l’alchimie se situe dans des sphères inconscientes qui nous dépassent complètement.

Nous ressentons une grande plénitude, une attraction irrépressible et un fort besoin de nous sentir. L’odeur s’impose comme l’élément incontournable même dans la séduction. J’éprouve un plaisir inédit à respirer l’air qu’il rejette. J’en suis enivrée jusqu’à en avoir des vertiges. Le goût complète cette sensation déroutante d’être en terre connue, chez moi, à la maison et je pense soudain au Banquet de Platon que je viens juste de lire pour des besoins scolaires.

L’âme sœur

À l’origine, les êtres humains auraient été constitués de quatre bras, de quatre jambes et d’une seule tête à deux visages. Ces créatures auraient suscité tellement d’inquiétude de la part des Dieux, qui redoutaient leur pouvoir, avaient été coupées en deux par Zeus et condamnées à passer le reste de leur existence à rechercher la part manquante d’eux-mêmes. Ne jamais se sentir pleine, en accord avec soi-même, toujours amputée, tronquée, divisée, c’était pile ce qui constituait mon mal-être, et voilà que ce jour-là, je rencontrais mon âme sœur.

Nos minutes éternelles

Oui, je comprends les doutes et le scepticisme que certains peuvent ressentir à ce stade.

Pourtant, j’ai tout de suite su que cette rencontre influencerait ma vie. La chanson de Michel Polnareff qui s’était achevée, avait duré quatre minutes quarante-trois secondes, assez pour gommer le temps et l’espace et me faire définitivement entrer dans l’Humanité. Jamais, je n’oublierai ces instants de grâce que je pris l’habitude de surnommer nos minutes éternelles.

Rose Noir. La suite des révélations prochainement…

Si vous avez aimé ce texte, n’hésitez pas à me le faire savoir par un petit cœur à la fin de l’article ou à me laisser un commentaire.

La suite de cette histoire, de mon histoire arrive et vous saurez tout sur mes débuts d’écrivain. Ceux qui ont lu Rose Noir comprendront et ceux qui ne l’ont pas encore fait, auront envie de le lire… J’espère.

Achetez Rose Noir ou me contacter pour un exemplaire dédicacé.

Pour en savoir plus, reportez-vous à ma bibliographie.

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1 Commentaires

Giordan 30 janvier 2022 - 14h28

L’ex footballeur que je suis, a toujours en mémoire l’odeur de ce baiser (il y a 40ans déjà).

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