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Secrets d’écriture

by Jessika
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Rose Noir – 2ème partie

Dans un précédent article consacré à des secrets d’écriture, je vous racontais la rencontre qui avait fait basculer ma vie.

Notre amour adolescent, léger et insouciant, avait duré deux ans. Nous avions partagé des moments qu’on n’oublie jamais. D’ailleurs, lorsqu’il me quitta sur une plage en mai 1984, prétextant qu’il avait besoin de vivre sa jeunesse et qu’il ne pouvait pas se caser à son âge, j’ai bien cru que ma vie était finie à jamais. Alors que j’étais sûre qu’il était l’homme de ma vie, lui, rêvait de grands espaces, de libertés, et d’aventures. Il ne voulait pas s’attacher. Il devint mon éternel insaisissable

Nos chemins se sont séparés. Le mien croisa celui d’un autre garçon, plus enclin à l’amour tel que je l’envisageais. Nous nous marièrent quatre ans plus tard et, sur le parvis, au moment de pénétrer dans l’église, mon esprit continuait encore à penser à celui qui m’avait abandonnée.

Un mariage chaotique

L’ombre de mon premier et grand amour perdu planait sur mon mariage. La nuit, il occupait mes rêves. Son odeur me manquait. Son sourire aussi. Mon mariage dura longtemps. Quatorze années à attendre et à me morfondre. Quatorze années à regretter et à imaginer ce que cela aurait pu être avec lui. Mon mari qui avait tenté de combler mon désespoir n’était pas fait pour moi. Je me sentais emprisonnée et je l’étais d’une certaine manière.

Secrets d’écriture – Décembre 2002

Vingt ans avaient passé depuis que mon footballeur m’avait laissée. Ce dernier avait bien repris contact avec moi mais je lui avais demandé de ne plus essayer de me joindre, ni de me voir car je me sentais trop fragile en sa présence. Il me faisait toujours autant d’effet. Il avait respecté ma décision. Les hommes sont terribles. Ils ne savent pas déchiffrer qu’un non veut souvent dire oui.

Alors que mon mariage battait de l’aile et expirait ses derniers souffles, mon footballeur réapparut inopinément dans ma vie. Je ressentis l’effet d’un véritable tsunami en le revoyant et cette fois, je décidai de tout envoyer en l’air pour me donner une chance de vivre cet amour qui se consumait en moi depuis le premier jour.

Une nouvelle histoire

Il ne m’avait rien promis. Pourtant notre relation reprit comme un incendie qui renaît de ses cendres, à la différence près que nous avions changé. Nos personnalités étaient plus affirmées. Du moins, la mienne l’était. Une nouvelle histoire débuta avec mes deux enfants dans mes bagages. Mon insaisissable le vécut plutôt bien puisqu’il s’adapta très vite à notre vie de famille, lui qui se défendait toujours de vouloir se caser.

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Secrets d’écriture – Le drame

Cela faisait à peine quelques mois qu’il avait aménagé à la maison avec nous quand la vie nous mit face à une terrible épreuve. Une sorte de défi pour nous montrer ce dont on peut être capables quand on est en danger de mort. Alors que je venais de retrouver l’homme que j’aimais et avant même que je le réalise, il me quittait de nouveau.

Mort subite

Plus de six minutes. Son arrêt cardiaque dura plus de six minutes. « Un miracle » on dit les pompiers qui se sont acharnés sur lui car il n’avait que 40 ans et qu’il fallait le sauver à tout prix. Trois semaines de réa avec aucune certitude qu’à son réveil il n’ait pas de séquelles. Deux fois par jour, je me rendais à son chevet, je lui parlais, je lui chantais des chansons, je lui massais les pieds (lui qui avait toujours adoré ça), je pleurais, je perdais espoir, je priais et je me relevais car il ne pouvait pas m’abandonner une seconde fois. Alors je me suis mise à l’écriture pour évacuer toute cette douleur écrasante.

Secrets de plume – Juin 2012

Il survécut sans séquelles. Juste des médicaments à vie et une incapacité à se concentrer plus de deux minutes. Non seulement, il était vivant mais il était encore plus fou. Nous décidâmes de nous marier 30 ans après notre premier baiser. La mort lui avait elle permis de ne plus avoir peur de se caser ? J’avais fini par planter mon étendard en haut de sa montagne et il y flottait fièrement.

Certitude

Comment cela aurait-il pu être autrement ? Je le savais depuis le début. Il avait été conçu le 7 novembre, le jour de ma fête. Ses grands-parents s’appelaient comme la ville où j’habitais et comble de l’évidence, il portait le nom de mon grand-père maternel. En l’épousant, je récupérais donc le nom de jeune fille de ma mère.

Nous avons essayé d’avoir un enfant. C’était tout ce qu’il nous manquait pour sceller notre amour puissant. Mais la graine n’a jamais germé. Alors il adopta les miens devant la loi. Son cœur, lui, les avait déjà adopté depuis bien longtemps.

Profiter de la vie jusqu’à s’en étourdir

Forts de tout ce que nous avions surmonté ensemble, nous décidâmes que la vie était trop courte et qu’il fallait la croquer à pleine dent. Nous nous sommes saoulés de plaisirs à en avoir la tête qui tourne et la petite fille timide que j’étais a enfin pris sa revanche. Grâce à notre amour, j’ai enfin appris à avoir confiance en moi et à m’aimer.

Libres ensemble

Éric, (c’est son prénom), a toujours été très fort en mathématiques. Il m’expliqua que 1+1 ne font pas 2 mais 3. Qu’un couple est le mariage de deux individualités qui en forme une troisième bien distincte. Il m’apprit à compter mais aussi la tolérance, l’ouverture d’esprit, à ne pas juger sur pièce, à lâcher prise et à contempler. Il m’a aidé à devenir celle que j’étais vraiment et que j’avais toujours caché pour ne laisser paraître que la petite fille modèle qui ne devait jamais décevoir.

L’écriture : le secret

Mais l’épisode de la crise cardiaque et du coma avait laissé des traces indélébiles. La nuit, je me réveillais régulièrement en sueur pour vérifier qu’il respirait toujours. Le traumatisme était bien là, celui d’être terrifiée à l’idée de le perdre encore et encore.

Un jour, je tombai sur les pages que j’avais noircies frénétiquement lorsqu’à l’hôpital, il luttait pour la vie. Les mots avaient été un véritable exutoire. Pourquoi ne pas en faire un roman ? Pourquoi ne pas me libérer de toutes ces émotions en les évacuant sur le papier ?

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Rose Noir

La chrysalide

Pour que l’histoire ne soit pas trop triste, je décidai d’ajouter des passages érotiques entre les scènes de vie quotidienne. Double objectif : rendre le texte plus léger et me libérer de mes chaînes de petite fille sage. Qui pourrait se douter que c’était moi qui avais osé écrire un roman érotique ? Moi, la timide, moi la discrète, moi le serpent à lunettes.

Le titre coulait de source. La chrysalide, puisque j’étais comme une chenille qui se transformait en papillon.

Le parfum

Au fil des chapitres, les parfums et les odeurs ont fini par prendre toute la place. Je suis née presque aveugle d’un oeil et mon sens de prédilection était devenu l’odorat. Extrêmement olfactive, je truffais mon roman de senteurs et de fragrances.

Durant l’été 2016, je rencontrai un italien pour lequel je tombai en amitié. Son parfum délicat et ambivalent portait le nom de Rose Noir. Quel plus joli titre que celui-ci pour désigner mon premier roman ? Deux couleurs, le rose pour caractériser l’amour et le noir pour évoquer le côté obscur de mon personnage Katia.

Secrets d’écriture – 2022

Comme vous l’aurez compris, 2022 est une grande année puisque, le 16 janvier, nous avons fêté les 40 ans de notre premier baiser. Nous sommes toujours ensemble, soudés à jamais et affamés l’un de l’autre comme si chaque minute était la dernière.

Il est mon phare, mon guide, mon complément, mon double, mon univers.

Récemment, il m’a avoué que j’avais été la première femme avec qui il avait fait l’amour et qu’il espérait que je sois aussi la dernière. Toujours cette façon à lui de ne pas graver les choses dans la pierre…

Les secrets d’écriture – citations

J’ai l’honneur de ne pas te demander ta main

Ne gravons pas nos noms au bas d’un parchemin

Georges brassens – La non demande en mariage

Rose Noir :

Ceux qui l’ont lu reconnaîtront, à coup sûr, Vincent et sa philosophie de vie légendaire, refusant le mariage. Son accident de moto fera écho au drame que je viens de vous confier. Enfin, même si Katia est bien plus jolie et libre que moi, elle a beau tout oser et vivre intensément, elle prend quand même du jus de pamplemousse au petit déjeuner, comme moi la copieuse !

Si vous avez envie d’en savoir plus, il faut lire Rose Noir. Contactez moi sur les réseaux si vous désirez un exemplaire dédicacé. Il est disponible sur commande dans n’importe quelle librairie et sur les plateformes les plus connues, ainsi qu’en version numérique.

Surtout, je compte sur vous pour likez, commentez, partagez et me suggérer d’autres secrets d’écriture. J’attends vos avis.

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1 Commentaires

Yves CHONIER 4 février 2022 - 17h04

Il se trouve que ces secrets d’écriture tombent à pic pour moi, car je viens de lire Rose Noir.
J’avais senti dès le début de ma lecture de ce roman que JessiKa y avait mis beaucoup d’elle-même, tout au long de ma lecture, je l’avais identifiée à Katia et je ne m’étais pas trompé.

Il y a juste un point sur lequel je ne suis pas d’accord avec ce qu’elle écrit, c’est cette phrase : « même si Katia est bien plus jolie et libre que moi » et je suis sûr qu’Éric (puisqu’elle nous a permis de connaître le vrai prénom de celui qui a inspiré le personnage de Vincent), trouve, lui, qu’elle est la plus jolie !

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